Aujourd’hui, on renverse un irritant
Non, le lâcher prise ne s’apprend pas !
En tant que coach et sophrologue, je devrais passer mon temps à vous expliquer comment lâcher prise :
– « Les 5 clés pour lâcher prise. »
– « Apprenez à lâcher prise en 3 étapes. »
– « Le lâcher prise par la respiration. »
Et bien il n’en est rien !
Ok, ces approches peuvent certainement être intéressantes, mais un ajustement peut s’évérer utile :
Ce qu’il faut chercher pour lâcher prise, N’EST PAS le lâcher prise !
Alors que cherchons nous au juste ?
Le lâcher prise est une notion en vogue, on l’entend partout et tout le temps. Il raisonne dans notre tête, comme un interrupteur à chercher pour couper des vagues émotionnelles qui nous submergent.
Lâcher prise serait ce bouton off providentiel, sur lequel il suffirait d’appuyer pour se transformer instantanément en moine bouddhiste en méditation au pied d’un arbre… Ceci est un exemple, vous pouvez tout à fait vous transformer en autre chose ! 🙂
Quand nous cherchons désespérément ce fameux lâcher prise et que nous ne parvenons pas à le trouver, nous avons l’impression de rater un truc :
« Je n’y arrive pas, j’ai beau faire ceci ou cela, pas moyen ! C’est fou ça quand même ! »
Et voilà, on est prêt à plonger dans les méandres de la pensée qui tourne en boucle :
1) Je ne lâche pas prise.
2) J’éprouve un sentiment d’échec.
3) Je culpabilise, car je n’y arrive pas et ça me prend la tête !
Pas de panique, tout cela est bien naturel, nous sommes humains !
Pour comprendre ce qu’il faut chercher
Penchons-nous sur cette notion irritante :
Lâcher / Prise.
Si je lâche quelque chose -> Il faut que je le tienne avant, n’est-ce pas ?
Si je ne tiens rien -> Je n’ai pas besoin de lâcher prise, vous me suivez ?
Ce qui signifie : ne pas savoir lâcher prise instantanément et ressentir ces vagues d’émotions désagréables, c’est juste naturel !
Et nous pouvons aller encore plus loin : tous ces ressentis sont indispensables pour pouvoir lâcher prise par la suite !
Donc, pour savoir quoi chercher, on se débarrasse d’abord de la culpabilité :
Je m’autorise à ressentir toutes ces émotions désagréables, j’ai le droit, c’est naturel.
Et si je ne parviens pas à tout canaliser, tout de suite, maintenant, c’est ok !
La culpabilité, ça bloque tout, mais j’y reviendrai un peu plus tard.
Ok, ciao la culpabilité et après ?
Une fois que je me penche sur mes émotions sans culpabilité, je peux enfin chercher mon besoin !
Identifier le besoin, c’est la clé pour parvenir à lâcher prise tout naturellement.
Je vous donne cette clé :
1) Quelque chose vous agace vraiment et cela tourne en boucle dans votre tête : vous ne lâchez pas prise.
2) Vous vous autorisez à ressentir et identifiez votre émotion (colère, agacement, ou autre).
3) Vous vous interrogez sur l’émotion que vous aimeriez ressentir à la place, par exemple : la sérénité.
4) Vous vous demandez ce qu’il faut faire pour ressentir la sérénité.
5) Vous agissez concrètement pour y parvenir : prendre l’air, écouter une musique sympa, aller voir du monde, etc. et pourquoi pas, prendre rendez-vous avec moi :)).
C’est à ce moment là que vous lâchez prise : sans effort, sans bouton off, sans moine à l’horizon !
Vous vous écoutez, vous vous décodez et vous agissez par vous même, pour vous même !
Pour en finir pour de bon avec cet irritant :
Le lâcher prise n’est pas la cause à rechercher pour se sentir mieux.
Le lâcher prise est un effet qui découle naturellement de l’écoute de nos besoins et de nos actions pour y répondre.
En somme, c’est un effet qui découle de la connaissance (pragmatique) de soi – CQFD !
Je vous souhaite une belle expérimentation de vous !